Autorisation d'abattre les chiens errants en Aveyron : en colère, Brigitte Bardot écrit à Gérald Darmanin

Publié le 3 mai 2024 à 22h20

Source : JT 13h Semaine

Le préfet de l'Aveyron a pris un arrêté autorisant d'abattre des chiens errants, soupçonnés d'avoir attaqué des troupeaux.
Une décision fustigée par Brigitte Bardot qui a pris la plume pour écrire au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
"Sortir le fusil pour tirer sur des chiens ou des loups ne résout rien", écrit l'ancienne comédienne âgée de 89 ans.

BB monte au créneau. Alors que le préfet de l’Aveyron a pris un arrêté autorisant d'abattre des chiens errants, soupçonnés d’avoir attaqué des troupeaux de brebis, la légende du cinéma, âgée de 89 ans, a décidé de se joindre aux protestations des défenseurs des animaux en écrivant au ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin.

"J’ai honte et suis profondément scandalisée par l’arrêté du Préfet de l’Aveyron qui autorise l’abattage des chiens errants par balles", commence-t-elle dans une lettre publiée en ligne. "Mais où sommes-nous, qu’est devenue la France pour tolérer de tels procédés intolérables ?".

"C’est un réflexe imbécile et inutile"

"Monsieur le ministre, l’État doit réagir et ne pas laisser ses Préfets jouer les cow-boys, ils doivent être sanctionnés et vous devez veiller à ce que de telles initiatives criminelles ne soient plus prises", poursuit-elle. "Il faut protéger les troupeaux, mais sortir le fusil pour tirer sur des chiens ou des loups ne résout rien, c’est un réflexe imbécile et inutile."

Après 11 attaques de troupeaux répertoriées depuis le début de l'année, notamment dans le Larzac, la préfecture de l'Aveyron a autorisé temporairement l'abattage de chiens "Saarloos", une race proche du loup, pour protéger les élevages. Ces chiens ont été repérés par l'Office français de la biodiversité (OFB) "divaguant sur le territoire des attaques".

Avant Brigitte Bardot, d'autres organisations de défense des animaux ont décidé d'attaquer l'arrêté devant la justice administrative. One Voice estime ainsi que le manque de surveillance des troupeaux est le principal facteur de risque et juge disproportionnée la réponse de l'État. "Tuer, tuer et encore tuer ! Et quand les loups ne sont pas visés, c'est au tour des chiens", déplore-t-elle.


Jérôme VERMELIN

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